CAYLUS
Eglise de
Saint Symphorien
Église Paroissiale Saint Symphorien, Inscrite au patrimoine , étudié ou inscrit dit "Église Paroissiale Saint Symphorien" à CAYLUS
(Tarn et Garonne 82160).
(Tarn et Garonne 82160).
Ancien prieuré du XVe. Le cimetière, à quelques pas, préserve lecalme à l’intérieur de son enclos de pierres sèches et de buis taillés.
Une source aux vertus curatives (yeux) jaillit entre le prieuré et lecimetière. Un bassin en pierre appareillé recueille ses eaux avant,qu’elles ne rejoignent la rivière guidées par un petit canal et interrompues un instant par un plan d’eau.
Elle n’appartient que partiellement à la commune de Caylus. (La nef appartient à la commune de Puylaroque, soit la plus grande superficie et, le cœur est propriété de la commune de Caylus).Le cimetière appartient également à la commune de Puylaroque.
Référence: Chapelle-Presbytère époque 12e -14e siècle.
Ancien prieuré du diocèse de Cahors. En 1409, il est uni à la chartreuse de Cahors. La tradition fait remonter la fondation de l'église à l'année 1011 par les chevaliers du Temple. Une fontaine miraculeuse est placée au pied du rocher sur lequel est bâtie la chapelle. Un porche de construction postérieure donne accès à la chapelle et aux bâtiments attenants. La chapelle est sur plan cruciforme, avec contreforts à chaque angle. Du côté opposé à l'entrée se trouve un mur d'enceinte qui était renforcé de deux tours, l'une s'appuyant sur un des contreforts de l'église, l'autre placé à peu près au centre du mur.
1948/10/27 : inscrit MH
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Chapelle Saint-Symphorien et presbytère (cad. E 284) : inscription par arrêté du 27 octobre 1948 propriété de la commune.
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82. CAYLUS.
Prieuré de Saint-Symphorien
EGLISE PAROISSIALE SAINT-SYMPHORIEN
1. HISTORIQUE:
L'église Sanctus Symphorianus de Canhiaco apparaît dans les textes en 1302, en tant qu'église paroissiale dépendant de l'évêque de Cahors (A.D. Tarn-et-Garonne, G 920-921 ; VERA)( Histoire de Saint Antonin. In : Echos de Noble-Val, n077 (1938), p. 15, n071). En1409, elle devint chef-lieu d'un prieuré, affilié à la Chartreuse de Cahors par Guillaume d’Arpajon, évêque de Cahors (MALVESIN. Histoire de la Chartreuse de Cahors. - Cahors : Coueslant, 1939, p. 294-296). Une tradition non-confirmée fait remonter la construction de L’église actuelle au début du XIe siècle sur le site d'une commanderie de l'Ordre du Temple qui aurait été établie en 1014 (MOULENQ. Documents historiques sur le Tarn-et-Garonne. - Montauban : Forest 1875, t. 2, p. 328-329 ; VIDAL. Sources et fontaines miraculeuses en Bas-Quercy. In : Bulletin de la Société Archéologique du Tarn-et-Garonne, t. 100 (1975), p. 23-24). Cette tradition ne résiste pas à l'analyse archéologique, car l'église actuelle présente une architecture de la fin du XVe siècle. (GAYNE. La reconstruction des églises aux XVe et XVIe siècles en Tarn-et-Garonne. In : Bulletin de la Société Archéologique du Tarn-et-Garonne, t. 92 (1966), p. 79-109). L'église fut régulièrement entretenue jusqu'à la fin de l'Ancien Régime: le procès-verbal de visite pastorale du 13 octobre 1805 note que" l'église est très bien bâtie, voûtée, éclairée et vitrée" (A. Diocésaines Cahors, 25 D). La proximité d'une source dite "miraculeuse", dans laquelle on plongeait les enfants infirmes, rachitiques ou estropiés, donna lieu à un pèlerinage de plusieurs paroisses du Quercy. A ce titre, l'église fut proposée en 1920 parmi les monuments à classer dans le département, sans qu'il y ait une Suite (VIDAL. Sources et fontaines miraculeuses en Bas-Quercy, p. 34 ; Bull. Soc. Archéol. Tarn-et-Garonne, t. 48 (1920)).
II. DESCRIPTION
Situation et composition d'ensemble (pl.I, doc.1-3, fig. 1-2)
Édifice situé en écart, sur le rebord d'une colline surplombant le ruisseau de Sietges; ancien presbytère accoté au Sud sur une terrasse aménagée, clôturée par un muret en pierres sèches au Sud et à l'Est (commune de Puylaroque, en dehors du canton de Caylus); édifice orienté.
Matériaux et mise en œuvre
Pierre calcaire; appareil assis allongé en moellons équarris à joints maigres pour la nef, le chœur et les chapelles latérales (appareil plus régulier pour la nef et le chœur); appareil irrégulier en moellons ébauchés pour la sacristie et le porche; nombreux trous de boulin sur la Nef (élévation extérieure Nord) et la chapelle latérale Sud. Pierre de taille pour les chaînes d'angle, les contreforts, l'encadrement des baies et les supports; maçonnerie fourrée pour les contreforts. Sol de dalles rectangulaires de pierre calcaire. Nef, chœur et sacristie couverts de tuiles mécaniques; chapelles latérales et porche couverts de tuiles plates. Vestiges de la couverture primitive en lauzes formant égout sur la nef, le chœur et les chapelles latérales. Plan en croix-latine, chevet plat; nef à un vaisseau de 2 travées, chœur à une travée; chapelles latérales sur la la travée de la nef formant un faux-transept; chœur flanqué au Sud d'une sacristie (pl.II); chœur liturgique délimité par un emmanchement d'un degré et fermé par une table de communion (fig.12). Voûtes des chapelles latérales au même niveau, mais plus basses que les voûtes de la nef et du chœur; ligne de faîte des voûtes de la nef et du chœur située au même niveau; grandes-arcades symétriques en arc brisé entre la la travée de la nef et les chapelles latérales (fig.12). Croisées d'ogives sur la nef et le chœur, ûtes d’ogives sur les chapelles latérales; arcs-doubleaux, arcs-formerets. Les arcs-doubleaux, les ogives et les formerets, à mouluration identique (profil à double gorge segmentaire), pénètrent dans des colonnes à base nue pour les chapelles latérales, à base prismatique identique pour la nef et le chœur (fig. 13). Colonnes épaulées par des contreforts angulaires chaperonnés, plus bas pour les chapelles latérales (fig.8,11), sans empattement, sauf les contreforts Nord-Ouest de la nef et de l a chapelle latérale Nord, eux-mêmes plus bas que les contreforts correspondants (reprise ?) (pl.II, fig.8). Clefs de voûte Rues dans la Ière travée de la nef et les chapelles latérales, armoriées dans la la travée de la nef et dans la travée du chœur (cf. supra, I,) . Collage visible de fond en comble entre les murs de la sacristie et les contreforts Sud-Est du chœur et de la chapelle latérale Sud (pl.II).
Chapelles latérales plus hautes d'un degré par rapport à la nef, fermées de tables de communion.
Élévations intérieures:
Nef: Mur Ouest: porte d'accès couverte d’une arrière-voussure segmentaire; du dessus, tribune en bois moderne avec escalier tournant à droite. Mur Nord: fenêtre étroite, fortement ébrasée, couverte d'une arrière-voussure en arc brisé, dans la Ière travée; grande-arcade brisée à la à ébrasement concave et clef d'un .lM décorée écu armorié identique avec écus des clefs de voûte de la nef et du chœur, dans la IIe travée (fig.12). Mur Sud: niche rectangulaire de grandes dimensions, à fond plat (primitivement porte d'accès du presbytère, cf. supra, l,) dans la 1ère travée; grande arcade de tracé et à mouluration identique à celle du mur Nord, dans la IIè travée. (pl. IV a).
Chœur: Mur Nord: niche rectangulaire à fond plat (1.: 0 60 m, h.: 0,90 m; Pr.: 0,40 m) avec feuillure de vantail ( armoire eucharistique ?). Mur Est percé d'une fenêtre haute, dans l'axe, à arrière-voussure en tiers-point moulurée (pl.III b) et remplage à deux lancettes et réseau polylobé (fig. 12); niche à fond plat, à encadrement à moulures croisées, partiellement masquée par les lambris de revêtement. Mur Sud percé d'une fenêtre haute, semblable à la fenêtre orientale, et d'une porte rectangulaire donnant accès à la sacristie.
Chapelles latérales Murs Nord et Sud percés de fenêtres étroites, symétriques, aux profonds, couvertes d'arrière-voussures en arc segmentaire. Murs Est: fenêtres murées, en tiers-point, avec ébrasements moulurés semblables à ceux des fenêtres du chœur (pl.IV b); dans la chapelle latérale Nord, niche rectangulaire à fond plat percée dans le mur Est à droite de la fenêtre murée; confessionnal encastré dans le mur Ouest de la chapelle latérale Sud.
Élévations intérieures enduites en faux-appareil de pierre de taille décorée de fleurons et cercles peints; enduit des voûtes décoré de motifs géométriques.
Élévations extérieures (doc.I-2,4-1l)
Nef: Mur Ouest percé d'une porte à ébrasements concaves moulurés de moulures croisées et archivolte en arc brisé à la clef soutenue par deux impostes zoomorphes martelées (fig.5-7); à trois baies en arc brisé et pinacles en amortissement (fig.2,9). Mur Nord: fenêtre étroite en arc brisé, fortement ébrasée; trace de reprise lisible sur la partie supérieure du mur (changement d'appareil) et nombreux boulins (fig.8). Mur Sud aveugle.
Chœur: Mur Nord aveugle; trace de reprise visible sur la partie supérieure du mur; lézardes vers le contrefort angulaire Nord-Est. Mur Sud: trous de boulin disposés en deux rangs avec tables d'appui (pigeonnier) au sommet du mur.
Chapelles latérales: fenêtres étroites à linteau délardé en arc brisé, sans remplage, percées dans les murs Nord et Sud; nombreux trous de boulin alignés sur le mur Sud de la chapelle latérale Sud (fig.lO); baies rectangulaires chanfreinées pour l'aération des combles (fig.8); deux ouvertures ovales (bouches à feu ?) au sommet du mur Est de la chapelle latérale Nord orientées vers le chemin d’accès à l'église.
Couvertures
Toitures toit à deux pans) pignons découverts pour la nef et le chœur; toit à deux pans, pignons couverts pour les chapelles latérales; toit en appentis pour la sacristie et le porche. Charpente : inaccessible (accès privé interdit).